[RP privée ] Un neveu que l'on espérait plus .. ?

"France ! Ô Douce France ! 
Ta terre abondante et hospitalière, ta brise fraîche et parfumée, ta langue noble et civilisée !"


Voici les premières pensées perçues par Théodran de Noldor, alors que celui-ci encore vêtu de son armure souillée par la poussière et le sang séché, s'agenouille sur le sable fin et doré de la côte sud-atlantique. 
Et se laissant, pour la toute première fois depuis plus d'un an, envahir par une émotion : il embrasse ce sable qui lui semble si pur et doux au toucher.
Les pieds dans l'eau, il prend tout son temps pour se relever et admirer les plages, les dunes, l'immense forêt de pins qui se dressent devant lui.

Derrière le Noldor, une barque et quelques soldats dans le même état de salissure que lui, portant les oriflammes représentant le Lys ainsi que la Sainte Croix de Christos, laissent tomber leurs épées et lances pour imiter leur frère d'armes et saluer leur mère patrie avec une joie non dissimulée.

Au large, le navire des "Croisés" continue sa vogue pour entrer et mouiller dans le port de la Teste de Buch.

On l'aura compris, il s'agit d'un retour au "bercail" d'un groupe, ou du moins ce qu'il en reste, de guerriers français partis, depuis une longue année voir plus pour certains que d'autres, participer à la "Reconquista" aux côté des Espagnols contre les Sarrasins pour la conquête du royaume de Grenade au Sud-Est de la péninsule ibérique.

Théodran partit pour cette "campagne militaro-religieuse" à l'âge de 14 ans à peine selon les derniers souhaits de son père alors sur son lit de mort. Ce dernier désirait à tout prix voir son fils devenir un véritable "homme" et combattant aguerri pour servir et protéger sa famille et son royaume. Comme l'on fait les générations de Noldor bien avant lui.

Ce fut il y a un peu plus d'un an. Théodran a 15 ans ce jourd'hui. Le visage marqué par des combats acharnés loin de chez lui, dans un environnement inconnu.
Son corps tout comme son mental également se sont transformés : il a mûri, il s'est développé et endurci. Le gamin a laissé place à un soldat. 
Qui peut désormais lui donner son véritable âge à l'instant présent ?

Après avoir fait ses adieux aux camarades rescapés, le Noldor n'ayant que pour gloire et richesse son armure souillée, reprend la route de son côté vers la ville de la Teste.
Il lui faudra bien des jours pour se reposer ici et se remettre en "état" suite à l'odyssée qu'il a vécu...

[...]

Dès qu'il eut trouvé une auberge où passer ses prochaines nuits, Théodran savoura un godet au calme et prit le temps de rédiger ses toutes premières missives, surtout une adressée à sa famille en Berry.
Comment allait-elle réagir en recevant enfin des nouvelles ? L'ont-ils cru mort depuis ? :

Citation :

La Teste de Buch, Duché de Guyenne,
Ce 22 juin  An de Grâce 1461.

A Nostre Oncle, Monseigneur Gilgaalad,
A Nostre Chère Famille de Noldor,


Il y a un peu plus d'une année maintenant, Nous quittions le Berry et le domaine familial pour guerroyer aux côtés de nos frères aristotéliciens Espagnols.
Hélas, à ce jour, le Royaume de Grenade reste aux mains de nos ennemis les Sarrasins, peuple barbare certes, mais redoutable au demeurant.
Nous avons perdu un grand nombre d'hommes d'armes, de prêtres et de jeunes recrues de Nostre âge..

Le groupe de survivants "Croisés" Français dont Nous fusses rattaché, a décidé de se retirer au vu du manque de vivres et d'hommes qui s'aggravait au fil des mois.
Rassurez-vous, Nous avons vaillamment combattu selon les dernières paroles de Nostre Officier qui ne peut survivre à l'ultime bataille.
Avant de rendre son dernier soupir : il Nous confia : "Vostre Père serait fier de Vous..". Puisse-t-il avoir raison.
Malgré cette expérience ardue, terrifiante et coûteuse en vie. Nous avons beaucoup appris et en sommes sorti grandi.

Monseigneur,
Nous vous prions de rapporter à vostre fille, Nostre chère cousine Agnesia, nos bonnes pensées.
Nous gardons d'agréables souvenirs de Nostre enfance et c'est grâce à ces souvenirs que Nous avons pu garder une part d'humanité en Nous malgré la cruauté qui régnait sur les champs de bataille.
Nous avons hâte de vous retrouver tous.

Nous nous trouvons actuellement à la Teste de Buch, sur la côte Sud-Atlantique où nous avons débarqué dès l'aube ce matin.
Nous pensons stationner ici quelques jours, le temps pour Nous de reprendre des forces et Nous ravitailler avant de reprendre la route pour les terres Berrichonnes.
Si le Très Haut continue de Nous accorder sa bonne grâce, Nous serons de retour au domaine dans une douzaine de jours.
Nous vous écrirons de nouveau avant le départ de Guyenne.

D'ici là, Monseigneur, Chère Famille, Nous vous adressons nos meilleures pensées.
Que le Très Haut vous ai en sa sainte garde.


Théodran de Noldor.

Citation :

Savigny, ce 25 de juin 1461.


A Théodran, bien aimé cousin. 


Une missive nous est parvenue de vous. Etant le conseiller de notre très respecté et apprécié oncle Gilgalaad, je me permet de vous répondre au nom de la Famille Noldor en entier. 


C'est avec une certaine passion que j'ai pu lire vos exploits en terre ibérique et vostre lutte contre ces armées païennes que sont les Sarrasins. Je pense parler au nom de tous, en vous disant que vous êtes le bienvenu au Château du Préau. 


Les croisés qui vous accompagnent trouveront ici retraite, quiétude et sans nul doute, admiration, car le service du Très Haut et de notre Très Saincte Mère l'Eglise est une priorité dans nostre très aristotélicienne famille. 


Puisse notre attente être courte.


Que les Saincts veille sur vous et votre troupe. 


Constantin de Noldor

Constantin fit cacheter le pli, et le fit porter par le coursier qui était venu. Il chercha dans sa mémoire ce cousin tant appréciable, mais ne s'en souvint pas. Le frère de Childérique peut être ? Il devrait lui demander, dès qu'il la croiserait. 


En attendant, Théodran arriverait au bon moment pour ce que planifiait l'Archidiacre : une grande réunion de la Famille Noldor.

Pendant ce temps, en Guyenne, Théodran se repose, fait des affaires et tisse ses premiers liens qui lui seront utiles dans l'avenir.
D'ailleurs, à sa grande surprise, il tomba sur son cousin Arnaut qui revînt s'installer à Bordeaux. Comme le destin est bien fait parfois !
Ce dernier proposa même à Théodran, avec une certaine insistance qui lui a donné raison, de se joindre à sa campagne politique en vu de remporter les Ducales qui auront lieu dans quelques jours.
Voilà qui n'était pas du tout prévu dans les plans du jeune Noldor à peine débarqué en Guyenne.
Serait-ce un nouveau signe envoyé du Ciel ? Une opportunité à saisir afin de le propulser dans une carrière politique comme l'aurait voulu son défunt père ?
Peut-être que son heure est venu pour se forger une réputation, des alliances et s'engager dans des actions qui feront la fierté des Noldor ?
Après-tout, c'est une aventure à tenter. Une expérience de plus à son actif après celle des Sarrasins..

Entre-temps, Théodran reçut une missive de son estimé cousin prénommé Constantin.
Une attention loin d'être déplaisante et rassurante qui le poussa à rédiger aussitôt de nouvelles missives pour sa famille..

Citation :

La Teste de Buch, Duché de Guyenne,
Ce 29 juin An de Grâce 1461.


A Constantin, nostre estimé Cousin.


Nous avons pris connaissance de vostre missive qui fait suite à la nôstre. Sachez que vos mots furent une source de chaleur dès leur lecture.
Dès lors que Nous serons entre les murs du Castel du Préau, Nous veillerons à Vous conter nos exploits..
Par ailleurs, Nous avons décidé d'avancer nostre départ à ce jour. Quelques imprévus non-négligeables Nous poussons à prendre de nouvelles décisions.
En effet, Nous serons de passage au domaine familial* et repoussons le projet d'emménagement au Berry car nostre cousin commun, Arnaut de Bazamont, Nous a proposé de se joindre à lui afin de remporter les prochaines ducales et de siéger au sein du futur Conseil de Guyenne si le peuple et le Très Haut nous en jugent digne de confiance.
Si c'est le cas, ce ne sera non point un mais deux Noldor qui seront, alors, au gouvernement de ce Duché.

Ce que Nous regrettons ici, c'est l'absence de prêtres.. Visiblement il Nous sera plus difficile d'obtenir une Pastorale et d'envisager un baptême que nous espérions au plus vite.
Pour un tel Croyant et serviteur de nostre Sainte Mère l'Eglise que Nous, il nous est inconcevable de rester sans bénédiction que ce soit plus longtemps.

Vous comprendrez, qu'à peine revenu d'une Croisade, Nous nous retrouvons de nouveau sur plusieurs fronts.
Mais Nous avons la ferme intention de remporter de brillantes victoires.

Cher estimé Cousin, Nous vous prions de rapporter nos meilleures pensées au reste de la famille qu'il nous tarde de retrouver.
Certes, Nous nous répétons, mais nous y tenons fermement.

Aristotéliciennement et Fraternellement,


Théodran de Noldor.

Première missive cachetée et signée, Théodran s'affaire à rédiger une seconde, privée, destinée à sa soeur Childérique.

Après quoi, il rejoindra le groupe de cavaliers qui l'escorteront jusqu'à Sauvigny.


* déplacement purement rp pour le moment..